Les Dominicains

Le mot du prieur

Les Frères prêcheurs, plus connus sous le nom de Dominicains, sont à Lyon depuis plus de 800 ans. La tradition veut que saint Dominique ait décidé en 1218 d’y envoyer des frères. On sait qu’en 1235, les frères prêcheurs s’installèrent en ville dans les prés d’Ainay, puis entre 1240 et 1243, ils construisirent dans l’actuel quartier des Jacobins, un couvent et une église qu’ils placèrent sous le patronage de Notre-Dame de Confort. Ils y restèrent jusqu’à la Révolution.

Les bâtiments furent occupés par l’administration puis détruits en 1859. Mais en décembre 1856, neuf frères dominicains vinrent refonder un nouveau couvent dans le quartier des Brotteaux, sous le titre du Saint-Nom-de-Jésus. Il y avait parmi eux plusieurs artistes qui y construisirent un nouveau couvent et une église en style néogothique et l’ornèrent de beaux vitraux évoquant les saints de l’ordre.

Hormis quelques années d’absence provoquée par les expulsions de 1901, les frères dominicains continuent d’habiter ce lieu, d’y prier et prêcher.

Nous sommes cette année, 18 frères, 13 prêtres et 5 frères étudiants. Ce couvent accueille en effet les frères qui viennent à Lyon après leur année de noviciat, pour suivre à la faculté de théologie leurs deux premières années d’études, avant de les continuer à Fribourg en Suisse.

Le propos de l’Ordre des prêcheurs est une recherche de la vérité, en rejoignant leurs contemporains dans leurs questions, en dialoguant avec la culture moderne, en aidant les chrétiens à réfléchir leur foi, en les aidant à prier et à célébrer leur foi.

Nous célébrons chaque jour dans l’église conventuelle, les laudes, la messe et les vêpres, offices liturgiques auxquels les fidèles peuvent participer.

Le diocèse nous a aussi confié la charge pastorale de la paroisse du Saint-Nom-de-Jésus. L’un de nous est donc le modérateur de cette charge pastorale, avec l’aide d’autres frères prêtres et les laïcs. Chaque semaine, une session Even est animée dans l’église.

Sous le bâtiment du couvent, la Cave des Dominicains a été restaurée pour accueillir chaque vendredi soir de l’année scolaire, les jeunes de 18 à 35 ans, qui autour d’un verre de bière ou d’un jus de fruit, peuvent discuter avec les frères étudiants.

Plusieurs dominicains sont aussi investis dans l’apostolat du Rosaire, en particulier dans l’organisation du Pèlerinage du Rosaire au début du mois d’octobre à Lourdes.

Dans les salles du couvent, un cycle de conférences « Cherchez le Seigneur » propose une redécouverte des trésors de la foi catholique, par l’exposé d’une question de théologie ouverte à tout public.

Et puis, outre les études, chaque frère a un ministère plus personnel, dans l’accompagnement spirituel, les confessions, l’enseignement, l’aumônerie d’hôpital ou de centre scolaire, la prédication de retraites, etc.

Si vous passez par là, n’hésitez pas à entrer dans cette église dont les portes sont ouvertes et à venir prier avec les frères ou découvrir les activités proposées, à la recherche de cette vérité qui rend libre.

Frère Camille de Belloy o.p.
prieur

Qui sont les Dominicains ?

Les Dominicains sont des religieux catholiques. On appelle ainsi des hommes qui, pour mieux vivre leur foi chrétienne, adoptent un style de vie structuré par les « conseils évangéliques », c’est-à-dire par ces appels que Jésus adresse dans l’Évangile à des volontaires en quête d’une vie plus radicale. Ainsi, les Dominicains, comme les autres religieux,

Saint Dominique
  • choisissent le célibat consacré (vœu de chasteté) ;
  • font profession de mettre en commun toutes leurs ressources (vœu de pauvreté) ;
  • promettent enfin de se soumettre aux décisions prises par des responsables élus (vœu d’obéissance).

On les appelle « Dominicains » du nom de leur fondateur : saint Dominique, un prêtre espagnol qui consacra une douzaine d’année (1204–1217) à des missions d’évangélisation dans le Sud-Ouest de la France. La vieille religion catholique y était en mauvaise passe, attaquée par les partisans d’une forme très radicale de religion : le catharisme. Là germa peu à peu pour Dominique la figure d’un Ordre à venir, dont le nom officiel serait « Ordre des prêcheurs ». En ces premiers années du XIIIe siècle, comme son contemporain François d’Assise, fondateur des « Frères Mineurs » (les Franciscains) et comme beaucoup d’autres à ce moment, Dominique est épris d’un style de vie moins paternaliste ; au modèle patriarcal du père de famille, modèle qui structurait jusqu’alors la vie religieuse, on préfère désormais une communauté de membres égaux, librement engagés et soudés entre eux par un lien fraternel, et dont Jésus Christ est le frère aîné. Ce lien fraternel est le ciment de leur vie religieuse : deux Dominicains peuvent ne s’être jamais connus, mais ne sentent pas moins entièrement frères l’un pour l’autre dès leur premier rencontre.

Ce lien est suscité et tient sa vigueur du projet commun qui rassemble tous ces hommes en une fraternité missionnaire. Ils se veulent et sont en mission, au service de l’Évangile, du Seigneur Jésus et de la foi en Dieu, « notre Père qui est aux cieux », tel que Jésus nous apprend à le connaître. Cet Évangile, pour la foi chrétienne, est la Parole de Dieu même. C’est cette parole qui ne cesse de susciter et de nourrir la foi, la vie des croyants. Et le frère prêcheur a comme raison d’être de proclamer – de prêcher – cette Parole de Dieu par son travail missionnaire et par toute sa vie. Tel est l’idéal sur lequel l’Ordre dominicain est fondé.

Ainsi donc, les Dominicains – ou plus exactement les Frères prêcheurs (ou encore les frères de l’Ordre des prêcheurs) – sont frères les uns pour les autres, et par là s’efforcent de devenir de vrais « prêcheurs » de Dieu, de sa miséricorde pour nous tous, afin de vivre face au Créateur dans la splendeur de son amour.

Pour en savoir plus :

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