par le frère Michel Demaison o. p.
La perspective générale de mon propos s’énonce à travers cette question : devant la réalité de la souffrance, est-il encore possible de croire en celui que les chrétiens appellent Dieu ? Elle peut se développer en deux sous-questions :
— s’agit-il d’une mise en cause venue de l’extérieur de la foi, d’une objection théorique, d’une critique philosophique de l’existence de Dieu à partir du constat de l’omniprésence de la souffrance, du mal en général, dans le monde ?
— ou bien d’un questionnement qui habite les croyants, de l’intérieur de leur foi : soumis à l’épreuve de souffrances qui les touchent personnellement, peuvent-ils encore croire au Dieu révélé par Jésus-Christ ? C’est ce second point de vue que je privilégierai.