La chapelle du Rosaire a été conçue comme le siège de l’association du Rosaire perpétuel fondée par un frère du couvent, le fr. Marie-Augustin, dont le cœur a été placé dans le mur de droite, derrière une plaque qui lui rend hommage. Cette association qui rassemblait au moment de la construction de l’église plus de 100 000 membres dans toute la France, a beaucoup contribué au financement de la construction.
Un article publié dans la revue de l’association, La couronne de Marie, décrit la chapelle du Rosaire, à l’intention des bienfaiteurs.
Chapelle du Rosaire au couvent de Lyon
Le 16 août dernier, fête de saint Hyacinthe, de l’Ordre des Frères Prêcheurs, a eu lieu la bénédiction de la nouvelle chapelle des PP. dominicains de Lyon. Son Eminence le cardinal de Bonald, archevêque de Lyon a daigné faire elle-même cette cérémonie. Un nombreux clergé et plus de cinquante religieux de divers ordres ont pris part à cette pieuse solennité.
Ce qui intéresse particulièrement les Associés, c’est le nouveau sanctuaire de Notre-Dame du Saint Rosaire. Il convenait en effet que cette chapelle qui est, par sa destination providentielle, le centre de l’association du Rosaire perpétuel, fût plus en rapport avec la grandeur de l’Œuvre elle-même. Sans doute la pauvre et petite chapelle où l’association a pris naissance en 1858, où elle s’est ensuite magnifiquement développée, où le P. Marie Augustin a si souvent fait entendre aux pieux fidèles les accents de son amour et de son zèle envers Marie, cette humble chapelle laisse dans tous les cœurs de tous ceux qui l’ont fréquentée un souvenir ineffaçable. Mais à la vue de ce nouveau sanctuaire dont la grandeur et la beauté sont si fort au dessus du premier, qui ne sent son cœur se dilater ? qui ne voit un symbole des progrès admirables de l’Œuvre a faits en ces derniers temps ? qui ne se réjouit de l’honneur plus grand, du culte plus digne rendu à notre auguste Reine ? Dans cette nouvelle enceinte, nos Associés peuvent se réunir plus nombreux, sans être gênés par l’exiguïté d’un local trop restreint ; la prière s’élance en quelque sorte plus haut ; les chants sacrés résonnent avec plus d’harmonie ; les cérémonies saintes peuvent se déployer avec plus de pompe et de recueillement. Si Marie s’est montrée si bonne, si douce, si miséricordieuse, si puissante dans son premier sanctuaire, n’en doutons pas, elle se montrera telle et meilleure encore si c’est possible dans le second. Elle aussi dilatera son cœur de mère pour répandre sur ses enfants du Rosaire de plus abondantes bénédictions.Nous ne ferons pas la description de ce monument si digne de sa haute destination : il est encore inachevé et incomplet, et nous aurons peut être occasion d’en parler dans la suite. Nous signalons seulement le beau vitrail qui décore la chapelle du Rosaire, non pour faire admirer le talent de l’artiste, le fini de l’exécution, mais pour dire à nos chers Associés qu’aux pieds de notre divine Reine donnant le Rosaire à S. Dominique, un ange les représente élevant vers Jésus et Marie un encensoir d’or et leur offrant le pur encens de la louange et de la prière. Glorieux soldat de l’armée des cieux, cet ange n’est-il pas un sublime représentant de la milice de Marie sur la terre, de ces âmes pieuses qui font ici-bas la cour à notre Reine, de concert avec les habitants du ciel. Oh ! puissions nous élever nos cœurs vers Jésus et Marie remplis du feu de l’amour divin et exhalant le parfum de la prière et des vertus du Rosaire ! C’est ainsi que nous mériterons d’être associés aux anges et aux saints dans la patrie. En attendant, rendons grâces à Marie de tous les bienfaits dont elle nous a comblés, et particulièrement de s’être choisi ce pieux sanctuaire pour y recevoir nos vœux et nos hommages les plus parfaits.
La Couronne de Marie, 4, 1863, 356-358.
Le vitrail du Rosaire
Création du P. Danzas. « Exécuté chez Barelon. Barelon ne faisait que les personnages et les mettaient en plomb, on continuait la mise en plomb avec les dessins accessoires au couvent. »
Berthier : « La tête de saint Dominique rappelle de loin les traits du P. Lacordaire, qui portait précisément le nom de Dominique . » Le célèbre portrait de Lacordaire par Janmot est particulièrement proche de ce vitrail.
La Vierge du Rosaire
La statue de la Vierge est l’œuvre du sculpteur Fabisch qui a réalisé également la statue de Notre Dame de Fourvière et celle de la grotte de Lourdes. De chaque côté de la Vierge, deux anges musiciens, inspirés des peintures de Fra Angelico.