par Laurent Thirouin, professeur de littérature française du XVIIe siècle à l’Université Lumière Lyon 2.
Sous sa forme caricaturale, le pari de Pascal se présente comme une sorte d’assurance spirituelle face au danger suprême, celui d’affronter un Dieu irrité qu’on n’ait pas cru en lui. En réalité, l’argument de Pascal est moins une incitation à parier pour Dieu, qu’une confrontation de chacun à sa propre espérance. Il pose frontalement la question : est-ce que je souhaite espérer ? Ou encore : pourquoi devrais-je renoncer à espérer ?